Tel le fer sous ses délicates mains, elle le forge à son image. Fine, brillante et terriblement tranchante. La jeune femme sait ce qu'elle veut et peut alors se montrer butée si cette dernière ne parvient pas l'obtenir, telle cette volonté de prendre les armes et mériter dignement sa place auprès des autres guerriers. Elle semblerait matérialiste pour certains de ses confrères, car en effet, étant très attachée à ce qu'elle possède, attachée à l'histoire liée à chaque objet, à leur nécessité, Eylín aime les consommer et les garder proche d'elle intelligemment. Par ailleurs, c'est une guerrière réfléchie. Si ses compagnons rêvent de conquêtes et sont prêts à tout pour en faire, l'Hirondelle ne se contente pas seulement de les soutenir. Active, elle ne se situe pas dans l'ombre du leader, mais pourrait bien, en tant que bonne conseillère, l'épauler, exprimant parfois-même si idées et opinions. Elle est patiente. Ainsi, elle aime prendre son temps, capitaliser, réfléchir à la meilleure solution possible et ne juge instantanément l'autre et attend de les connaître avant de se faire une opinion. Même si parfois, il y a cette sensation, cette impression, qui la pousse à se méfier.
Jamais elle ne se laisserait marcher sur les pieds. C'est une femme persévérante et son caractère fort ainsi que sa condition physique démontrent que cette guerrière au bouclier à la longue chevelure cendrée et tout autant capable de se battre aux côtés des autres guerriers, partageant avec eux sa soif d'exploration et son égalité. Elle fait preuve de sang-froid et montre ainsi sa capacité à éviter de se laisser emporter par toute forme de brutalité, mais utilise finalement la violence quand celle-ci est requise, ou bien évidemment, inévitable. Il en est de même lorsque la limite de sa patience est affranchie et poussée à prendre des mesures drastiques. Honnête et franche, la fermière n'hésitera pas à dire ce qu'elle a sur le cœur, même si parfois, il serait beaucoup plus avantageux pour elle de garder ses lippes scellées. La guerrière ne se laisse donc pas consumer par les diverse difficultés qui lui font obstacles, mais s'impose définitivement dans sa façon de prendre chacune de ses décisions des plus réfléchies. Ayant son honneur à défendre, elle refuse tout simplement de céder. Elle se bat pour ses convictions, pour son petit village, ou encore pour sa propre survie au cœur de ce monde aux multiples conflits.
Malgré ce portrait quelque eu belliqueux et bourru, Eylín reste néanmoins une femme. Une femme qui sait se montrer douce et docile. Parfois même, maternelle. Naturellement, dans le même esprit, elle demeurera dans l'ombre de la lumière, préférant discrétion et sécurité. Cependant, femme fidèle, portant sa famille dans son cœur, ses compagnons ainsi que pour les relations plus intimes, jamais elle ne bafouera ses promesses, notamment celle faite au Jarl. C'est également une femme qui est attirée par ces plaisirs simples qu'offre l'existence. Repas, même maigres, pinte auprès des siens, ses propres récoltes et même la vue de l'infini horizon au sommet d'une montagne lui suffisent amplement, et respecte ce que les dieux lui offrent.
Comme tout être humain, elle est vulnérable. Faillible. Sensible. Il lui arrive alors de se livrer à ses émotions, ses passions et doutes. Outre son esprit guerrier et sa confiance, l'assurance lui manque parfois. La peur réside au creux de ses entrailles, même si elle se veut imperceptible. Il ne faut trahir les dieux. Il ne faut trahir son honneur et les siens. Il faut survivre et se surpasser. Ne pas périr. ne pas perdre. Ne pas sombrer. Assurer sa descendance et surtout, assurer la protection.